Grève scandaleuse chez Clestra : le leader mondial des cloisons de bureau sous tension
Depuis huit semaines, une grève fait rage chez Clestra, le leader mondial des cloisons de bureau. La situation a été qualifiée de scandaleuse par la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet. La majorité des salariés de Clestra ont rejoint le mouvement, arborant fièrement les chasubles aux couleurs de la CGT.
D’après le syndicat, 120 salariés sont en grève sur les 140 que compte l’entreprise depuis le 3 juillet. Sophie Binet, critique vivement le repreneur Jestia, craignant qu’il ne démantèle l’entreprise. La direction de Clestra reste muette quant à son projet industriel, suscitant l’inquiétude parmi les travailleurs.
Des pratiques dénoncées
Les grévistes ont dénoncé plusieurs provocations de la part de la direction. Parmi elles, le licenciement d’un salarié pour avoir utilisé son téléphone au travail. Des fiches de paie négatives, avec d’importantes retenues de salaire, ont également été distribuées à certains employés. Face à ces agissements, Sophie Binet demande que l’actionnaire fasse preuve de transparence et appelle les pouvoirs publics à intervenir.
Des aides publiques remises en question
Il est important de noter que Jestia a bénéficié de 5 millions d’euros d’aides publiques lors du rachat de Clestra. Ces aides étaient assorties d’engagements de maintien de l’emploi, qui semblent aujourd’hui remis en question. En effet, des machines ont été déplacées vers un nouveau site, plus petit, sans fournir d’informations ni aux salariés ni aux syndicats.
Salaires impayés et manque de communication
Les grévistes n’ont pas reçu de salaire en juillet et en août, ce qui a exacerbé les tensions. Malgré les demandes des travailleurs, la direction n’a pas souhaité communiquer, se contentant de déclarer qu’elle est à l’écoute des salariés et qu’elle souhaite un retour à la normale de l’activité.
Cette grève chez Clestra témoigne des difficultés rencontrées par de nombreuses entreprises françaises. Les travailleurs sont en proie à l’incertitude quant à leur avenir, tandis que les syndicats et les pouvoirs publics cherchent une issue favorable pour tous.