Les ventes d’eau-de-vie ont connu une baisse significative depuis le second semestre 2022, notamment aux États-Unis. Face à cette situation, le comité permanent du Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC) a pris des mesures pour faire face à la baisse du marché.
Ainsi, le BNIC a décidé de fixer un rendement annuel maximal autorisé de 10,50 hectolitres d’alcool pur par hectare. Ce chiffre est inférieur à celui de l’année précédente (14,73) et de 2021 (14,84), reflétant ainsi la réalité du marché actuel.
Le rendement pour l’année 2023 a été calculé en prenant en compte les besoins estimés du marché, la réalité agronomique de l’année et l’homogénéité de la récolte. Cette mesure vise à garantir la qualité et la durabilité de la production d’eau-de-vie de cognac.
Dans ce contexte, l’interprofession appelle les viticulteurs à reconstituer un stock de réserve climatique adapté aux besoins de la filière. Cela permettra de faire face aux fluctuations climatiques et d’assurer une production stable et de qualité.
Des discussions ont également été menées avec le Crédit Agricole afin de proposer une offre bancaire innovante, spécialement conçue pour aider les viticulteurs à financer leur réserve climatique. Cette démarche témoigne de l’engagement du secteur à soutenir les viticulteurs et à assurer leur pérennité face aux défis climatiques.
Il convient de souligner que les excédents de production pourront être utilisés pour d’autres débouchés, mais leur gestion devra se faire rigoureusement et dans le respect de la législation en vigueur.
Cette mesure du BNIC vise donc à garantir la stabilité du marché de l’eau-de-vie de cognac tout en assurant la durabilité de la filière. Il s’agit d’une réponse proactive aux défis actuels et d’un soutien concret aux viticulteurs pour faire face aux fluctuations du marché et du climat.
