13 juillet (Reuters) – Les températures élevées des rivières, qui semblent devoir limiter la production d’électricité dans deux centrales nucléaires françaises qui utilisent l’eau des rivières pour refroidir les réacteurs, pourraient déclencher une augmentation de la production d’électricité à partir de combustibles fossiles ailleurs en raison de l’important échange régional d’énergie en Europe .
La France exporte régulièrement l’énergie excédentaire de son important parc nucléaire sans émission vers l’Allemagne, la Suisse, l’Espagne et l’Italie voisines, et importe également de l’énergie du Royaume-Uni, d’Allemagne et d’ailleurs en tant qu’acteur clé sur l’un des marchés commerciaux les plus actifs au monde. .
Cependant, avec le déclin de l’énergie nucléaire française d’au moins deux centrales refroidissant des réacteurs au large du Rhône exceptionnellement chaud, une source clé d’électricité propre devrait être retirée des réseaux électriques européens et pourrait devoir être remplacée par du gaz naturel ou du charbon. – tiré des sources centrales dans d’autres parties du continent.
À son tour, toute augmentation de la production des centrales électriques à combustibles fossiles augmentera probablement les émissions du secteur énergétique régional, sapant les efforts régionaux pour accélérer la réduction de toutes les formes de pollution industrielle.
BONDIR
La France possède l’un des systèmes énergétiques les plus dépendants du nucléaire au monde, avec 56 réacteurs nucléaires générant environ 70% de l’électricité du pays, selon les données de l’Agence internationale de l’énergie atomique et d’Ember.
La France est également le deuxième producteur d’électricité en Europe après l’Allemagne, produisant environ 470 térawattheures (TWh) d’électricité en 2022, contre 582 TWh pour l’Allemagne et 324 TWh pour le troisième producteur européen, le Royaume-Uni.
La proportion élevée d’énergie nucléaire non émettrice de la France signifie que son secteur énergétique a de loin la plus faible intensité de carbone de toutes les grandes économies européennes, avec une moyenne d’environ 85 grammes de dioxyde de carbone par kilowattheure d’électricité produite.
Cela se compare à plus de 385 grammes en Allemagne, 257 au Royaume-Uni et 300 pour l’Europe dans son ensemble, selon les données d’Ember.
De plus, la France a des frontières terrestres avec la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne, la Suisse, l’Italie et l’Espagne, ainsi qu’une frontière maritime avec le Royaume-Uni, ce qui en fait un partenaire commercial idéal pour toutes ces nations.
Cependant, la production nucléaire nationale devant être limitée au moins pour les prochains jours, selon le principal opérateur énergétique du pays, EDF (EDF.PA), la France aura une offre réduite d’électricité disponible à l’exportation, ce qui pourrait avoir un impact sur la chaîne pour les consommateurs d’énergie ailleurs dans la région.
IMPACT DES IMPORTATIONS
L’Italie, la Suisse et le Royaume-Uni étaient les principaux importateurs d’électricité française en 2022, tandis que l’Allemagne, la Belgique et l’Espagne étaient les principaux partenaires commerciaux nets, selon l’opérateur français de transport d’électricité RTE.
Pour compenser toute pénurie d’approvisionnement en provenance de France, chaque nation peut choisir d’augmenter la production nationale ou d’augmenter les importations d’énergie, ou les deux.
Cependant, il est probable que les producteurs d’énergie aient déjà augmenté leur production récemment alors que chaque nation est aux prises avec une demande accrue résultant de l’utilisation accrue des climatiseurs pendant la période de températures supérieures à la normale à travers l’Europe continentale.
Cela pourrait signifier que les services publics peuvent avoir une marge de manœuvre limitée pour augmenter davantage la production sans recourir à une utilisation accrue de centrales à combustibles fossiles qui génèrent des émissions parallèlement à l’énergie qu’elles créent.
La plupart des services publics en Europe déploieront également des volumes croissants d’énergie renouvelable sur leurs réseaux et nombre d’entre eux auront mis en ligne une capacité d’énergie verte supplémentaire au cours de l’année écoulée.
Mais comme aucun autre producteur d’énergie européen ne peut égaler la France en termes d’énergie propre en poids, toute baisse soutenue de la production française sera probablement bloquée ailleurs par une production supplémentaire de combustibles fossiles, jusqu’à ce que les rivières françaises se refroidissent suffisamment pour permettre à son parc nucléaire de redémarrer. .
Reportage de Gavin Maguire; Montage par Jamie Freed
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