Menée au score en demi-finale puis en finale de Ligue des Nations de l’UEFA, l’équipe de France a su à chaque fois faire basculer des matches face à des sélections qui semblaient plus en maîtrise. Plusieurs facteurs expliquent cette force de caractère d’un nouveau collectif qui se construit chez les champions du monde en titre, à bientôt un an du Mondial 2022.
Une rage de vaincre et une réactivité tactique
Que ce soit en demi-finale contre la Belgique (3-2), en tête du classement des nations établi par la FIFA, ou en finale contre l’Espagne (2-1), la France a systématiquement joué à se faire peur. En 2021, les Champions du monde ont d’ailleurs enregistré sept matches où ils ont concédé l’ouverture du score sans perdre (deux victoires et cinq nuls), soit plus du double de toute autre année dans son histoire. Les Bleus ont été menés 2-0 en première période contre les Diables Rouges, attendant les arrêts de jeu pour prendre le dessus grâce à un pressing de qualité. Ils ont ensuite semblé totalement impuissants en première période contre la Roja, avant de répondre rapidement à leur ouverture du score après la pause, s’appuyant sur des transitions rapides et des individualités solides. En plus de mettre en lumière une belle force de caractère, dont Didier Deschamps a grandement fait l’éloge, ce succès a aussi été celui du nouveau système tactique mis en place par le sélectionneur, qui conforte son idée de faire désormais évoluer son équipe en 3-4-1-2.
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Aujourd’hui, cette rage de vaincre retrouvée a rassuré l’équipe de France sur ses chances de conserver son titre de championne du monde en hiver 2022. Si les experts estiment que le Brésil part favori (coté à 6), les bookmakers à l’image du site de paris sportifs en ligne Betway, ne positionnent pas la France très loin avec une cote de 6.8 (chiffres du 12 octobre 2021). A titre de comparaison, ses deux derniers adversaires, l’Espagne (cotée à 8) et la Belgique (14.5) sont hors du top 3 des favoris. Et pour parvenir à répondre à ce statut, les joueurs de Deschamps devront s’appuyer sur les éléments de la recette qui a fait leur succès en Ligue des Nations (une solidité collective, un apport physique dans tous les domaines et une capacité à rebondir), tout en gommant des imperfections qui persistent (un repli défensif parfois trop lent et des pertes de balles dangereuses au milieu).
De nouveaux visages convaincants et des cadres en confiance
Seulement 16 des 26 joueurs appelés pour l’Euro 2020 ont été sélectionnés par Didier Deschamps pour décrocher ce succès en Ligue des Nations. Si certaines blessures (celles de Kanté, Tolisso et Thuram par exemple) ont poussé le sélectionneur à combler son effectif, plusieurs des dix nouveaux visages apparaissent aujourd’hui comme une évidence. C’est le cas de Théo Hernandez. Le joueur de l’AC Milan, qui évolue désormais en bleu avec son frère aîné champion du monde, Lucas, a fait forte impression. Le latéral (trois sélections, autant de titularisations) a parfaitement apprivoisé le couloir gauche du 3-4-1-2 de Deschamps. L’ex-Madrilène s’est même offert le but de la victoire contre la Belgique. Autre exemple, Jules Koundé a aussi imposé sa place au poste d’axial droit de la défense à trois des Bleus, où la concurrence est désormais accrue.
Au milieu, Aurélien Tchouaméni a su faire oublier l’absence de Kanté durant les derniers matches des Bleus et s’est montré plus solide et rassurant que jamais dans l’entrejeu français. Il s’y est imposé naturellement en cinq sélections seulement (deux titularisations). Le joueur de l’AS Monaco a fait une entrée déterminante à la place de Rabiot en demi-finale, ce qui lui a valu une titularisation et 90 minutes de jeu aux côtés de Pogba en finale.
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En plus de ces nouvelles additions, Didier Deschamps a aussi voulu rassurer ses joueurs cadres après une campagne à l’Euro 2020 plutôt ratée. C’est le cas de Pavard, Kimpembe, Varane, Lloris, Pogba, Griezmann, Benzema et Mbappé. Ces deux derniers ont d’ailleurs fait exploser leur complicité aux yeux du monde, formant enfin un duo redoutable en attaque (deux buts chacun en deux matches). Positionné en numéro 10, Griezmann était moins en vue, mais fait toujours sans conteste partie de cette colonne vertébrale qui, complétée par Kanté dès son retour, constituera la base solide sur laquelle le sélectionneur compte forger son équipe pour la Coupe du monde 2022.
En attendant, les Bleus doivent encore aller chercher cette qualification pour le prochain Mondial au Qatar. Mais c’est avec un trophée supplémentaire dans son palmarès et l’espoir de l’étoffer encore plus que l’Equipe de France abordera ses prochaines rencontres les 13 et 16 novembre contre le Kazakhstan et la Finlande.