La saisie par l’Iran de deux pétroliers battant pavillon grec dans les eaux du Golfe est « une violation grave du droit international », a déclaré dimanche le ministère français des Affaires étrangères, appelant à la libération immédiate des navires et de leurs équipages.
Les gardiens de la révolution iraniens ont saisi vendredi des pétroliers grecs dans le golfe Persique, quelques jours seulement après qu’Athènes a confirmé qu’elle livrerait à Washington le pétrole iranien saisi sur un pétrolier russe.
« Nous appelons l’Iran à libérer immédiatement les équipages et les navires », a déclaré un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
« La France réaffirme son attachement aux règles du droit international protégeant la liberté de navigation et la sécurité maritime. Nous demandons à l’Iran de cesser immédiatement ses actions contraires à ces règles », conclut le communiqué.
L’Iran a déclaré samedi que les équipages de deux pétroliers grecs étaient en « bonne santé » et n’étaient pas en état d’arrestation.
Mais la Grèce a condamné la détention par Téhéran des deux navires comme « équivalant à des actes de piraterie » et a averti ses citoyens de ne pas se rendre en Iran.
Les gardiens de la révolution – le bras idéologique de l’armée iranienne – ont affirmé avoir détourné les pétroliers « en raison de violations », sans donner plus de détails.
La Grèce a déclaré que l’un des pétroliers naviguait dans les eaux internationales, tandis que le second se trouvait près des côtes iraniennes lorsqu’il a été saisi.
Neuf Grecs font partie des équipages, a indiqué le ministère grec des Affaires étrangères, sans préciser le nombre d’autres marins à bord.