Ankara n’a pas vu suffisamment de progrès de la part de la Suède pour soutenir sa demande d’adhésion à l’OTAN, a averti le président turc Recep Tayyip Erdoğan lors d’un appel téléphonique dimanche au président américain Joe Biden avant le sommet des dirigeants de l’OTAN cette semaine.
« Erdoğan a déclaré que la Suède avait fait quelques pas dans la bonne direction en apportant des modifications à la législation antiterroriste », a déclaré la direction turque des communications dans un communiqué. déclaration suite à l’appel bilatéral.
Mais les partisans des « organisations terroristes » – des groupes pro-kurdes, dont le PKK et les YPG, qui sont interdits en Turquie – continuent d’organiser des rassemblements en Suède, selon le communiqué. « Cela annule les mesures prises », a-t-il déclaré.
L’appel précède un sommet de deux jours Chef de l’OTAN en Lituanie qui commence mardi. Biden a exprimé son soutien derrière une pression pour conclure un accord sur la Suède lors de la réunion de Vilnius.
L’administration d’Erdoğan a bloqué les espoirs de la Suède de rejoindre l’alliance de défense, accusant Stockholm de soutenir le séparatisme kurde. Bien qu’il ait initialement accusé la Finlande de faire de même, Erdoğan a ensuite donné son feu vert à la candidature d’Helsinki et le pays est devenu membre de l’OTAN en avril.
Biden et Erdoğan ont également discuté de la vente d’avions de combat américains F-16 à la Turquie lors de l’appel, le président turc « notant qu’il est incorrect d’associer » la demande d’Ankara pour des avions F-16 à l’offre d’adhésion de la Suède à l’OTAN, selon à la déclaration.
Lors de l’appel, Erdoğan a également évoqué le « désir de la Turquie de relancer le processus d’adhésion à l’UE », selon le communiqué. Le président turc a déclaré qu’il aimerait voir les États membres de l’UE envoyer un « message clair et fort » en faveur de sa candidature à l’UE lors du sommet de l’OTAN en Lituanie.
Alors que la Turquie est devenu candidat à l’adhésion à part entière de l’UE en 1999, les pourparlers sont effectivement au point mort depuis une décennie. Le pays ne s’est pas engagé à faire le réformes nécessaires pour répondre aux critères fixés par Bruxelles.
Erdoğan et Biden ont convenu de se rencontrer face à face à Vilnius et de discuter en détail des relations bilatérales entre la Turquie et les États-Unis et des questions régionales, selon le communiqué turc.