L’administration Trump a présenté mardi 8 décembre une nouvelle proposition de plan pour aider l’économie américaine, dans l’espoir de débloquer une situation enlisée depuis des mois et de conduire les parlementaires démocrates et républicains à négocier à nouveau.
« Du président [Donald Trump], J’ai soumis une proposition pour 916 milliards de dollars [756 milliards d’euros] « Le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin a annoncé mardi dans un communiqué publié dans Twitter. La proposition a été présentée par le ministre Donald Trump au président démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi lors d’un entretien mardi soir. Le montant dépasse légèrement les 908 milliards de dollars récemment proposés par un petit groupe de législateurs démocrates et républicains, qui ont servi de base aux négociations.
Ces discussions ont duré des mois et ont récemment repris. Le futur président Joe Biden lui-même a insisté sur la nécessité d’aider les familles et les entreprises les plus vulnérables à sortir de cette situation et d’éviter que la crise économique actuelle ne devienne autosuffisante. C’est seulement, pour le président élu, un » Prépaiement « , avant un plan de relance massif qui pourrait être dévoilé peu de temps après son entrée à la Maison Blanche le 20 janvier.
Deux points de désaccord
Les discussions des élus du Congrès se heurtent encore à deux principaux points de désaccord: la protection des entreprises contre certains procès, notamment dans le cas de contamination des salariés par le Covid-19, défendu par les Républicains, et l’aide aux Etats et communautés locales, à la demande des démocrates.
La proposition de la Maison Blanche comprend les deux questions, ce qui pourrait permettre aux deux parties de parvenir enfin à un accord. La protection juridique envisagée concerne également les écoles et les universités.
Pour financer cette proposition, la Maison Blanche a spécifiquement l’intention d’utiliser une enveloppe de 140 milliards de dollars, débloquée mais non utilisée pour des prêts dits PPP aux petites entreprises, et 429 milliards de dollars de « Trésorerie ».
Cette offre ne comprend pas d’allocation pour les familles américaines, contrairement au premier plan de relance adopté en mars, au début de la pandémie. Cependant, cela contraste avec les propos tenus plus tôt dans l’après-midi par le président républicain du Sénat, Mitch McConnell, qui a suggéré d’approuver rapidement les arguments consensuels, laissant de côté les deux éléments de controverse. Absolument pas, lui a dit le chef de la minorité démocratique au Sénat, Chuck Schumer.
« Les efforts du chef McConnell pour discréditer les négociations bipartites de bonne foi sont odieux », a réagi de son côté Nancy Pelosi dans un communiqué, notant que les discussions avaient fait « Bon progrès » et leur demandant de continuer « Sans l’obstruction de McConnell ».
Les dirigeants du Congrès espèrent voter sur les mesures d’ici la fin de la semaine prochaine. Le temps presse car les Américains vont bientôt se retrouver sans ressources: l’aide votée fin mars dans le cadre du gigantesque plan de relance de 2200 milliards de dollars, le Cares Act, prolongé en avril de 500 milliards, expirera le lendemain de Noël.