Le Canada interdit la thérapie de conversion, rejoignant une poignée d’autres pays

Le Canada a interdit cette semaine la thérapie de conversion, un traitement démystifié qui vise à changer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne.

Un projet de loi érigeant en infraction pénale le fait de soumettre des Canadiens de tout âge à des pratiques discréditées est devenu loi mercredi après que le Parlement canadien a adopté la mesure ce mois-ci.

« C’est officiel : notre législation gouvernementale interdisant la pratique ignoble et dégradante de la thérapie de conversion a reçu la sanction royale, ce qui signifie qu’elle est désormais loi. Canadiens LGBTQ2, nous défendrons toujours vos droits et vous », a écrit le président canadien Justin Trudeau. sur Twitter.

La loi canadienne est le dernier exemple d’un effort mondial croissant pour éradiquer la thérapie de conversion, une pratique qui va du conseil religieux à la thérapie par électrochocs et a été associée à « détresse psychologique grave. « 

L’interdiction du Canada suit celle de Allemagne, Malte, Equateur, Brésil et Taïwan. Certains pays, comme l’Allemagne, ont approuvé des interdictions exclusivement pour les mineurs, tandis que d’autres, comme Malte, ont approuvé des interdictions pour tous les citoyens.

Selon le Movement Advancement Project, un groupe de réflexion à but non lucratif, 20 États et le District de Columbia ont mis en place des restrictions sur les enfants aux États-Unis. Trois États – la Floride, l’Alabama et la Géorgie – sont dans un circuit judiciaire fédéral avec une injonction bloquant les interdictions de thérapie de conversion.

Outre le Canada, le Sénat français a voté cette semaine en faveur d’une législation qui criminaliserait également la pratique, avec des peines de prison allant de deux à trois ans et des amendes pouvant aller jusqu’à 50 000 dollars.

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En 2019, l’Association médicale américaine a exprimé son soutien pour les efforts des États et du gouvernement fédéral pour interdire la thérapie de conversion, déclarant qu’elle « n’a aucune base pour des soins médicaux scientifiquement solides et manque de preuves crédibles pour étayer son efficacité ou sa sécurité ».

Et l’année dernière, les Nations Unies ont demandé que cette pratique soit interdite au niveau international et a publié un rapport détaillé sur les implications globales de la pratique.

« Les tentatives de pathologisation et d’effacement de l’identité des individus, de nier leur existence en tant que lesbienne, gay, bisexuel, trans ou autre genre, et de provoquer le dégoût de soi ont des conséquences profondes sur leur intégrité physique et psychologique et leur bien-être », indique le rapport .

Les partisans de la communauté LGBTQ ont salué l’adoption de la loi canadienne.

« Aux survivants qui se sont battus pendant des années pour un avenir plus sûr et plus juste : merci et félicitations. C’est votre temps », No Conversion Canada, une coalition canadienne à but non lucratif pour mettre fin à la thérapie de conversion, a écrit sur Twitter cette semaine.

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