Publié le: Modifié:
Beyrouth (AFP) – Le Premier ministre libanais par intérim, Najib Mikati, a déclaré jeudi que des réformes radicales restaient vitales pour sauver l’économie en difficulté, malgré un retour à une croissance modeste cette année.
Mikati a déclaré que l’économie avait augmenté de près de 2% en 2022 après deux années consécutives de grave récession qui ont vu le produit intérieur brut chuter de 25,9% en 2020 et de 10,5% en 2021, selon les données de la Banque mondiale.
Il a déclaré que la hausse des revenus du tourisme et une augmentation des envois de fonds des Libanais vivant à l’étranger étaient les facteurs à l’origine de la croissance modeste.
Il a déclaré que le pays était désormais « à la croisée des chemins : il marquera soit le début de la reprise économique que nous avions espérée, soit un obscur déclin ».
Mikati dirige un gouvernement intérimaire depuis qu’une élection générale en mai n’a pas réussi à fournir une majorité à aucun des blocs de pouvoir rivaux du Liban.
L’impasse politique s’est aggravée depuis fin octobre, lorsque le mandat de l’ancien président Michel Aoun s’est terminé sans accord sur un successeur.
En tant que dirigeant par intérim, Mikati a des pouvoirs limités et ne peut pas mener à bien les réformes radicales exigées par les prêteurs internationaux en échange du déblocage de milliards de dollars de prêts de sauvetage.
« Si un nouveau président est élu rapidement et qu’un nouveau gouvernement est formé qui s’engage dans de vraies réformes… le pays commencera à se redresser », a déclaré Mikati lors d’un forum d’affaires.
« Sinon, Dieu nous en préserve, la stagnation économique ne fera qu’empirer », a-t-il déclaré.
© 2022 AFP