
C’est une fin d’irrecevabilité qu’a adressé le président libanais Michel Aoun, vendredi 7 août, à l’ouverture d’une enquête internationale sur l’explosion du port de Beyrouth, qui a fait au moins 154 morts et plus de 5 000 blessés le 4 août. appelle à la transparence et à la justice au sein de la population et de la société civile, Le président français Emmanuel Macron a soutenu cette demande lors de sa visite à Beyrouth la veille. Une enquête internationale « Diluerait la vérité », opposa le général Aoun, sans préciser. L’enquête ouverte par les autorités libanaises conduit à l’arrestation de vingt fonctionnaires du port, a-t-il dit.
Le chef de l’Etat libanais a indiqué qu’aucune piste n’était exclue quant à l’origine des l’explosion de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium dans l’un des dépôts du port de Beyrouth. « Il est possible que cela ait été causé par négligence ou par une action extérieure, avec un missile ou une bombe »», a-t-il dit, allant à l’encontre de la thèse d’un incendie accidentel jusqu’ici avancée par les autorités. Le général Aoun a confirmé avoir demandé au président Macron « Pour nous fournir des images aériennes afin que nous puissions déterminer s’il y avait des avions dans l’espace [aérien] ou missiles « au moment de l’explosion.
Un système politique « paralysé »
Conspiré par la rue depuis que le pays a sombré dans une grave crise politique et économique à l’automne 2019, le président de 85 ans a reconnu la nécessité de refondre un système politique. « Paralysé » voiture « Basé sur le consensus ». Cependant, il n’a pas repris l’idée d’un « Nouveau pacte national » suggérée par M. Macron lors d’une promenade dans le quartier de Gemmayzé, dévasté par l’explosion, face à un système capturé par le « Confessionnalisme » et « Corruption organisée ». Soulignant le « Responsabilité historique » dirigeants en place, le président français leur a prononcé un discours ferme et a réitéré la demande de réformes pour sortir de la crise.
Bien qu’impliqués de cette manière, les responsables libanais se sont abstenus de toute critique ouverte. « La classe politique libanaise semble se rendre compte que la visite de M. Macron a été bien accueillie par la population, et est consciente d’être totalement délégitimée », analyse Karim Bitar, directeur de recherche à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS). «Le dégagisme touchait déjà de larges franges de l’entreprise. Désormais, il y a quasi unanimité parmi la population sauf les irréductibles qui soutiennent leur zaïm [chef] jusqu’à la fin « , il ajoute. L’accueil chaleureux réservé à M. Macron dans les rues de Beyrouth s’est ainsi installé avec les hululements adressés à deux ministres au même endroit.
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