Les annonces de Castex marquent une fin d’année sombre

[Article publié le 10.12 à 20:07 mis à jour le 11.12 à 18:40 (zoos, stations de ski]

Le couvre-feu en vigueur à partir du 15 décembre, à partir de 20h00, s’appliquera également à la Saint-Sylvestre le 31 décembre, contrairement à ce qui était initialement prévu par le gouvernement, mais les Français pourront au contraire circuler librement dans la soirée du 24 décembre, a annoncé jeudi 10 décembre Jean Castex.

Réveillon du 31 décembre « concentre tous les ingrédients pour un rebond épidémique », est « si le trafic avait continué à baisser fortement, nous aurions pu assumer ce risque, mais ce n’est pas le cas « , a déclaré le chef du gouvernement lors d’une conférence de presse.

Il sera interdit de fêter le nouvel an, moment de jubilation publique

Il a appelé les Français cette nouvelle année « respectez la règle du couvre-feu, restez donc chez vous le 31 décembre », et pas plus de 6 adultes ensemble.

Le premier ministre a plutôt confirmé que les déplacements pour la soirée du 24 décembre seraient autorisés, sans couvre-feu ce soir-là. Et encore une fois, appliquer cette recommandation à un maximum de six adultes.

« Nous autoriserons alors les déplacements pour la soirée du 24 décembre. Mais en rappelant la règle que je vous ai donnée la semaine dernière: pas plus de six adultes à la fois », a-t-il déclaré.

Jean Castex le recommande également « limiter (vos) interactions au cours des 5 jours précédents« , en cas de rencontre dans les semaines à venir avec une personne âgée ou vulnérable au coronavirus.

Territoires d’outre-mer exemptés de couvre-feu

Il n’y aura pas de couvre-feu imposé aux DOM-TOM à partir du 15 décembre, contrairement à la France, a annoncé jeudi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

« Nous entrons dans une phase de couvre-feu sur le territoire national, à l’exception des DOM-TOM », a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse. Un seul territoire d’outre-mer, la Martinique, avait été placé à l’isolement début novembre, mais il est désormais sous couvre-feu depuis mardi et seulement depuis une semaine.

Stades, cirques, musées, théâtres, cinémas, zoo … seront fermés pendant encore trois semaines

Les cinémas, les théâtres et les musées ne rouvriront pas le 15 décembre et resteront fermés pendant encore trois semaines, pour réduire le risque de propagation de l’épidémie de Covid-19, a annoncé jeudi le premier ministre Jean Castex.

« Même si tous ces établissements ont des protocoles sanitaires, la logique à suivre est d’éviter l’augmentation des flux, des concentrations, du brassage des citoyens », a déclaré le chef du gouvernement.

Cette mesure concerne également « l’accueil du public dans les terrains de sport, cirques, parcs zoologiques ou encore dans les salles de jeux et casinos », a indiqué Jean Castex, alors que le 15 décembre aurait marqué la réouverture des salles de sport pour mineurs. .

READ  GSK dit que les tests indiquent que le médicament anticorps agit contre Omicron

Emmanuel Macron s’était fixé l’objectif de 5000 nouveaux cas positifs de Covid-19 par jour comme condition de ces réouvertures, un chiffre qui ne sera pas atteint le 15 décembre, un chiffre qui s’élève encore aux alentours de 14000 mercredi.

Cette décision risque de mettre en colère les opérateurs de cinéma, de théâtre ou de musée, qui s’apprêtaient à relancer leurs activités à la mi-décembre, alors que toutes les activités ont pu rouvrir le 28 novembre.

« Vraie angoisse », « coup dur, coup de marteau »

« Il y a une vraie angoisse »Aurélie Delage, propriétaire du Megarama à Garat (Charente) et représentante des opérateurs de taille moyenne à la fédération des cinémas, a témoigné mardi à l’AFP.

Pour ne pas rouvrir le 15 « ce serait un vrai coup, un coup de marteau » alors que « les salles s’apprêtent à rouvrir, elles ont fait leurs plans, remis de l’ordre dans leurs équipes ». « La solution est que nous sommes fermés ad vitam aeternam? », A demandé cet exploitant d’un cinéma à six écrans.

« Je réalise combien il est difficile d’accepter ces décisions, car ce sont des activités très attendues en cette période de fin d’année et ces secteurs voulaient pouvoir trouver leur public »dit Jean Castex.

Lisez aussi: Roselyne Bachelot demande 35 millions d’euros d’aide supplémentaire à la culture

Zoo en situation «catastrophique»

Une cinquantaine de députés de différents côtés, 32 sénateurs et 16 députés, ont averti vendredi le Premier ministre Jean Castex de la « situation catastrophique » des zoos en France « , au lendemain de l’annonce d’un assouplissement plus limité que prévu des restrictions sanitaires.

READ  Temps forts de l'Euro 2020 : la Suisse bat la France 5-4 aux tirs au but

Dans une lettre adressée au Premier ministre, les parlementaires, emmenés par le sénateur Aude PS Sébastien Pla, demandent « un soutien fort de l’Etat pour aider ce secteur en crise ». Selon les pétitionnaires, l’aide financière exceptionnelle prévue dans un décret du 8 juin pour les cirques animaliers et les zoos est prolongée, avec un autre décret du 23 novembre, « au profit des cirques animaliers ».

Les députés et sénateurs dénoncent «cette situation aussi inattendue qu’injuste» et rappellent que les parcs zoologiques «ont des coûts fixes non à la mesure de ceux des cirques, d’autant que leurs activités s’inscrivent dans les missions réglementaires de conservation des espèces, d’éducation du public et de recherche scientifique , et que l’aide du plan de redressement n’est pas suffisante pour couvrir les pertes d’exploitation résultant de la fermeture au public ».

Ils réclament un nouveau décret modificatif, qui permettrait à «près de 100 parcs français représentés par l’Association française des parcs zoologiques» d’avoir accès à «l’aide légitime» qu’ils pensaient pouvoir demander. « La survie de beaucoup d’entre eux est en jeu », disent-ils.

La lettre est signée notamment par les vice-présidents de l’Assemblée nationale Marc Le Fur (LR, Côtes-d’Armor) et Laëtitia Saint-Paul (LREM, Maine-et-Loire), par le président du groupe sénatorial RDSE à majorité radicale Jean- Claude Requier (Lot) et le président de la commission sénatoriale d’aménagement du territoire Jean-François Longeot (centriste, Doubs).

Les restaurants seront fermés jusqu’au 20 janvier

le réouverture des restaurants elle est toujours à l’étude pour le 20 janvier, mais à la condition expresse que «la période des fêtes de fin d’année n’ait pas provoqué une reprise de l’épidémie», a prévenu le premier ministre le 26 novembre.

Pour rappel, le Conseil d’Etat a rejeté l’appel d’Umih, principal syndicat de lahôtel et restaurant, contre l’arrêté du 29 octobre qui impose la fermeture des bars et restaurants dans le cadre du reconditionnement.

Aucun des arguments soulevés par Umih n’est « de manière à soulever de sérieux doutes sur la légalité de la décision attaquée », a estimé le Conseil d’Etat dans son ordonnance, adressée à l’AFP.

READ  Entretien avec GMB par Boris Johnson : vérification des faits

Le gouvernement a, « pour faire face à l’urgence sanitaire », fini « le choix d’une politique qui cherche à briser la progression actuelle du virus en limitant strictement les déplacements des personnes à l’extérieur du domicile », souligne la décision, avec la propagation du Covid-19 « principalement des gouttelettes respiratoires, de contact et d’air » est « une distance d’un mètre à elle seule ne suffit pas pour limiter la contagion dans les espaces confinés ».

Les endroits où le risque de transmission du virus est plus grand

Cependant, une étude américaine « publié le 10 novembre 2020 dans le magazine La nature«  établi que « Les restaurants, bars et hôtels, ainsi que les salles de sport, présentent un risque significativement plus élevé de transmission du virus que d’autres endroits où la population se mélange, y compris les magasins », poursuit le Conseil d’État, et « d’autres études produites par le ministre de la Santé conduisent, avec des méthodologies différentes (…) à des conclusions identiques ».

Ski: les remontées mécaniques resteront fermées, indique le Conseil d’Etat

Vendredi, le Conseil d’Etat a rejeté la demande de suspension de la fermeture des remontées mécaniques en France décidée en novembre par le gouvernement.

Le tribunal administratif supérieur avait été saisi par plusieurs autorités locales et organisations représentant l’industrie des sports d’hiver.

Lisez aussi: Stations de ski: le Conseil d’État refuse la réouverture des remontées mécaniques

Les niveaux de contamination sont «trop élevés»

En France (près de 57 000 décès), il existe un « risque élevé » d’épidémie « dans les semaines à venir », a prévenu l’agence Santé publique France vendredi 11 décembre, demandant « une plus grande vigilance, notamment en vue des célébrations de la fin de l’année « .

C’est pour cette raison que jeudi soir le gouvernement français a annoncé ce départ prudent à partir du 15 décembre, avec de nombreuses restrictions.

« Nous aurions été irresponsables de nous ouvrir et d’agir comme si tout se passait très bien », a excusé le président Emmanuel Macron vendredi.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here