Le cinéma met en avant des histoires de personnes aux existences précaires qui luttent pour survivre. C’est exactement ce que le réalisateur Aki Kaurismäki nous propose avec son dernier film « Les Feuilles mortes ». Après trente ans de carrière, Kaurismäki fait un retour avec ce mélodrame sans fioritures qui raconte l’histoire d’un couple essayant de s’aimer malgré les difficultés de la vie.
Le film met en scène une jolie blonde vieillissante et un homme porté sur l’alcool, tous deux laissés sur le trottoir par l’économie de marché impitoyable. Le chemin vers leur amour est semé d’embûches liées à la fatalité, à la cruauté et à l’injustice économique. Le réalisateur utilise des ressorts tels que les fiascos, les disparitions et les reprises de feu pour créer une mise en scène épurée et comique, qui donne une nouvelle dimension au film.
« Les Feuilles mortes » peut être considéré comme une version finlandaise prolétarienne du célèbre film « In the Mood for Love » du réalisateur Wong Kar-wai. Les thèmes de la précarité, de la lutte pour survivre et de l’amour éternel sont abordés de manière similaire, bien que dans des contextes différents.
En plus de « Les Feuilles mortes », un autre film mettant en avant des histoires de personnes aux situations précaires est « Déserts » de Faouzi Bensaïdi. Ce film raconte l’histoire de deux agents de recouvrement qui doivent compter sur eux-mêmes pour survivre. Il présente un western métaphysique sur fond d’ultralibéralisme, dénonçant l’emprise du capitalisme sur les individus.
Les deux agents doivent ratisser les habitations des familles endettées pour récupérer l’argent dû, ce qui les confronte de manière directe à la détresse et à la vulnérabilité de ces familles. « Déserts » expose ainsi les conséquences néfastes de l’économie de marché sur les plus démunis.
Ces deux films, bien que différents dans leur traitement et leur contexte, mettent en lumière des histoires de personnes aux existences précaires qui luttent pour survivre. Ils abordent les thèmes de la cruauté du système économique, de la fatalité et de la lutte pour l’amour dans des mises en scène épurées et percutantes. Pour les amateurs de cinéma engagé et de drames sociaux, « Les Feuilles mortes » et « Déserts » sont des films incontournables.
