MANILLE, 1er mai (Reuters) – Le président philippin Ferdinand Marcos Jr a déclaré que la Chine avait accepté de discuter des droits de pêche en mer de Chine méridionale, faisant pression pour une « ligne de communication directe » avec Pékin sur les différends maritimes.
La Chine a accepté de « s’asseoir » et de parler des droits de pêche des Philippins dans la mer de Chine méridionale, a déclaré Marcos, ajoutant qu’il avait demandé aux garde-côtes philippins et au ministère des Affaires étrangères « d’établir (…) une carte de ces raisons » qui sera présenté à Pékin.
Dans des remarques faites aux journalistes à bord d’un avion à destination de Washington, Marcos a également déclaré qu’une « ligne de communication directe » Philippines-Chine devait enfin être établie, lorsqu’on lui a demandé ce qu’il pensait d’une récente confrontation maritime entre les deux pays.
« La priorité générale est de sauvegarder notre territoire maritime », a-t-il déclaré dans des propos publiés par son bureau.
L’ambassade de Chine à Manille n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.
Les Philippines ont accusé vendredi les garde-côtes chinois de « tactiques agressives » à la suite d’un récent incident lors d’une patrouille des garde-côtes philippins près du Second Thomas Shoal tenu par les Philippines, un point d’éclair pour les précédentes altercations situées à 105 milles marins (195 km) de ses côtes.
Les États-Unis ont exhorté la Chine à cesser de harceler les navires philippins en mer de Chine méridionale, tandis que Pékin a déclaré qu’il était disposé à gérer les différends maritimes avec les pays préoccupants par le biais de consultations amicales, mettant en garde Washington contre toute ingérence.
« C’est le genre de chose que… nous espérons éviter, ce qui était cette fois un peu plus dangereux car ils étaient proches », a déclaré Marcos. « Cela peut faire des victimes des deux côtés. »
La Chine revendique la souveraineté sur presque toute la mer de Chine méridionale, avec une « ligne en neuf tirets » sur des cartes s’étendant sur plus de 1 500 km (930 miles) de son continent et coupant les zones économiques exclusives du Vietnam, des Philippines, de la Malaisie, de Brunei et Indonésie. Une décision d’arbitrage international de 2016 a rejeté cette ligne comme n’ayant aucune base légale.
Reportage d’Enrico Dela Cruz
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