L’ex-femme du tueur a déposé trois plaintes sans réponse

Les fleurs ont été déposées devant la gendarmerie d’Ambert où travaillaient les trois gendarmes tués. (photo du ministère de la Défense)

L’ex-épouse du fou qui a tué trois gendarmes dans le Puy-de-Dôme, en blessant un quatrième, avait porté plainte à trois reprises contre ce dernier. Mais selon son avocat, ses déclarations n’ont pas fait l’objet d’un suivi.

« Il a déposé une plainte de menace de mort, tout en avertissant qu’il était armé. Nous ne pensons même pas utile d’envoyer un gendarme enquêter, voir ce qui se passe à sa place, pas même une enquête préliminaire, rien! », M. Wissam Bayeh est indigné Bleu France, l’avocat de l’ex-épouse de Frédérik Limol, l’homme qui il a tué trois gendarmes à Saint-Just dans la nuit du mardi 22 au mercredi 23 décembre, lorsqu’ils sont venus aider sa compagne.

L’agresseur a eu un enfant avec son ex-femme qui vit désormais à Privas (Ardèche). Selon son avocat, elle s’est retrouvée « Comme beaucoup de femmes, dans un angle mort: soit vous avez des bleus partout et vous pouvez être entendu, soit vous avez l’air très propre et on vous demande pourquoi vous êtes venu porter plainte ».

Il ajoute que Frédérik Limol avait  » comportement harcelant, en disant: « Je vais gâcher votre vie, je ne vous laisserai pas seul » « . Ce dernier avait également déposé « Trois accusations criminelles » indique l’avocat, « Uniquement entre 2019 et 2020 ». «C’est la goutte d’eau, c’est elle qui souffre et c’est lui qui porte plainte. Finalement, il l’a convoquée directement devant le tribunal correctionnel pour non présentation d’enfant»dit-il à nos collègues.

« Si ces trois gendarmes sont morts, c’est la faute de nos institutions »

Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation pour les femmes, dénonce un dysfonctionnement du système judiciaire: « S’il a porté plainte trois fois, et qu’aucune de ses plaintes n’a abouti à la confiscation de ses armes, c’est qu’il y a manifestement des dysfonctionnements. » au sein de la justice française. Frédérik Limol était équipé d’un fusil de type AR-15 avec silencieux et viseur laser, mais aussi de deux pistolets – deux Glock 17 et 19 – ainsi que de quatre couteaux.

«Il doit y avoir des ressources substantielles sur la table. Les policiers et les gendarmes doivent avoir le temps de recueillir leurs témoignages, de les écouter, de les écouter. Et puis il vous suffit d’appliquer les lois « , revendique Anne-Cécile Mailfert. À votre avis, « Si ces trois gendarmes sont morts, c’est la faute de nos institutions, c’est la faute de nos gouvernements ».

Menacé par un groupe nazi

L’ex-femme de Frédérik Limol est désormais sous protection policière après qu’un petit groupe nazi ait célébré les meurtres de son ex-mari, où elle explique que ce dernier est responsable de son jeu.

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Le tueur était un catholique pratiquant, « Très extrémiste », un survivant et ayant suivi plusieurs stages de survie, « Convaincu de la fin prochaine du monde », décrit le procureur lors de sa conférence de presse le lendemain de la tragédie.

L’avocat de Frédérik Limol évoque «l’angoisse» et la «frustration» de son client

Demandé par Le parisien, L’avocat de Frédérik Limol, Me Gérald Pandelon, évoque la « mal », la « Détresse » et le « Frustration » de son client, qui avait perdu l’autorité parentale sur son fils de 7 ans depuis son divorce avec son ex-femme en 2015. «La mère du bébé a fait de grands efforts pour s’assurer qu’il était privé de ses droits parentaux. Il a toujours trouvé une excuse pour ne pas voir sa fille. Un jour il a pris l’avion, un autre il était en vacances « , selon l’avocat.

« Dans ce cas, les parents ne savaient pas comment se parler dans l’intérêt de l’enfant », regrets. « La décision n’était plus que dans deux mois » du tribunal correctionnel, « Si cela avait été jugé plus tôt, nous aurions certainement évité quatre morts ».

« En fait, je pensais que ça nous tuerait »

Son ex-femme il a aussi parlé de cette terrible affaire, Dimanche : «J’avais lancé des dizaines d’avertissements! Je savais que c’était dangereux « . « Quand j’ai accouché, il m’a donné une radio militaire pour que nous puissions communiquer en cas de fin du monde », a déclaré la mère de famille, décrivant les violences, affirmant que son ancien partenaire avait tenté de l’étrangler et qu’elle avait réussi à s’échapper.

«En fait, je pensais que ça allait nous tuer. Je ne pensais pas m’en sortir. Mais par-dessus tout, je ne pensais pas que des innocents mourraient « .

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