
Deux jours avant la sortie du Royaume-Uni du marché unique européen, les dirigeants de l’UE ont signé l’accord post-Brexit le mercredi 30 décembre. Après une courte cérémonie, tenue à Bruxelles en présence de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et de son homologue du Conseil européen (représentant les États membres), Charles Michel, les documents seront envoyés à Londres.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson doit également parapher le texte de 1246 pages avant qu’il ne soit examiné par les parlementaires de tout le pays. L’adopter ne devrait pas poser de problème étant donné la majorité de M. Johnson à la Chambre des communes. C’est la dernière étape (après le feu vert des Vingt-sept en début de semaine) avant que les deux parties puissent ratifier l’accord de dernière minute pour une entrée en vigueur jeudi, à 23 heures, heure de Londres (minuit à Bruxelles). Cependant, son application reste provisoire, dans l’attente du vote des députés, qui n’aura lieu qu’au premier trimestre 2021.
Signature de l’accord de commerce et de coopération 🇪🇺🇬🇧 au nom de la #EU avec le président @vonderleyen Ce sera maintenant tr… https://t.co/gTPZwhK7Dv
« L’accord que nous avons signé aujourd’hui est le résultat de mois d’intenses négociations au cours desquelles l’Union européenne a fait preuve d’une unité sans précédent », a commenté Charles Michel dans un communiqué. « Il s’agit d’un accord juste et équilibré qui protège pleinement les intérêts fondamentaux de l’Union européenne », Il ajouta.
« Le meilleur ami et allié possible de l’UE »
De son côté, le Premier ministre britannique a estimé que le projet de loi présenté aux députés « Cela montre que le Royaume-Uni peut être à la fois européen et souverain ». Après avoir promis d’être « Le meilleur ami et allié possible de l’UE », Il ajouta : « Nous ouvrirons un nouveau chapitre de notre histoire nationale en concluant des accords commerciaux dans le monde entier (…) et réaffirmer le Royaume-Uni en tant que force positive, libérale et tournée vers l’extérieur. «
Après quarante-sept ans d’intégration européenne, dont quatre ans et demi de chagrin après le référendum sur le Brexit, le Royaume-Uni, qui a officiellement quitté l’UE le 31 janvier, cessera d’appliquer les règles européennes. Il quittera le marché unique européen, l’union douanière et le programme d’échange d’étudiants Erasmus.
Le texte ne devrait être discuté que quelques heures par les députés avant un vote en début d’après-midi. Ce sera donc au tour des Lords de la Chambre haute de décider. Le gouvernement conservateur a une large majorité et le chef de l’opposition travailliste Keir Starmer a appelé ses troupes à soutenir l’accord, malgré les craintes de répercussions économiques et sociales.
Du côté conservateur, les plus ardents défenseurs du Brexit du Groupe de recherche européen se sont alliés, estimant que l’accord « Préserver la souveraineté britannique ». Seul le petit parti unioniste nord-irlandais DUP s’opposera au texte, qui est en faveur du Brexit mais contre les contrôles douaniers entre la province britannique et le reste du Royaume-Uni, ainsi que les europhiles du Parti libéral démocrate et du Parti de l’indépendance écossaise SNP.
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