Stade de Toulouse lors du match de Ligue 2 entre Toulouse et Dunkerque, le 22 août 2020. – Frédéric Scheiber / Sipa
- Huit villes étaient candidates pour accueillir des matchs de football aux Jeux olympiques de 2024, pour sept sièges. Toulouse n’a pas été sélectionné.
- Respectivement responsables du sport à la mairie et à la métropole, Laurence Arribagé et Philippe Plantade réagissent à cette décision.
- Pink City avait revu à la baisse son budget olympique, avec un concept de fan zone qui n’a pas forcément convaincu les organisateurs des Jeux.
Il y avait huit candidats pour sept places. Et son Toulouse qui était en faillite. La ville rose n’accueillera aucun match du tournoi de football
des Jeux Olympiques 2024. La nouvelle est tombée ce jeudi à midi de la bouche de
Tony Estanguet. A l’issue d’un conseil d’administration, le président du comité d’organisation (Cojo) a énuméré les chanceux: Marseille, Bordeaux, Lyon, Saint-Etienne, Nice, Paris, Nantes.
Toulouse avait été prévenu de sa retraite bien plus tôt. « Président [de Toulouse Métropole Jean-Luc Moudenc] Il m’a prévenu à 8 heures ce matin, rappelle ainsi Philippe Plantade, responsable du sport dans la métropole. Je respecte ce choix, il faut toujours un perdant. Nous sommes un peu déçus, c’est comme perdre une élection. Mais nous allons récupérer. Nous avons la Coupe du monde de rugby l’année précédente [en 2023]. «
Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Paris et Saint-Etienne accueilleront les tournois de football féminin et masculin des Jeux Olympiques ⚽
7 villes, 7 stades, un seul support, celui de # Paris2024 pic.twitter.com/Hyeqbo7akm
– Paris 2024 (@ Paris2024) 17 décembre 2020
« Il faut accepter cette décision », ajoute Laurence Arribagé, assistante sportive (LR) à la mairie de Toulouse. Cela ne veut pas dire que nous ne participerons pas à l’aventure et que nous ne développerons pas d’actions autour du label « Terre de Jeux 2024 ». «
En septembre 2017, à la suite de la cérémonie de remise des prix des Jeux Olympiques de Paris, le stade était l’un des neuf espaces désignés pour accueillir sept à huit matches des tournois de football masculin et féminin. Mais la crise sanitaire liée à Covid-19 est passée par là. Il a contraint Paris 2024 à revoir son budget à la baisse et à réorganiser les événements.
Victime de la réduction des sites et de son budget
En septembre 2020, le nombre de sites d’accueil de matches de football est ainsi passé à sept, et un nouvel appel à candidatures a été lancé, avec huit candidats puisque Lille a été «redirigé» vers le handball. C’était fatal à Toulouse, qui avait également réduit le budget olympique.
«Nous avions réduit le montant initial de 5 millions à 3,5 millions d’euros, explique Philippe Plantade, également maire (divers à droite) de Bruguières. On sentait que c’était une somme normale pour ce genre d’événement, dans un contexte particulier où les clubs souffrent. «
Les économies liées à la zone de ventilation requise par les spécifications Cojo. Plus précisément, cette installation aurait été couplée à Toulouse Plages, déplacée sur l’île de Ramier, au lieu de l’ancien Parc des Expos en cours de destruction. «Nous avons voulu profiter de l’événement pour créer une fan zone de qualité, quasi unique en France, à proximité du stade», explique l’élu. Cela aurait été moins cher, très populaire. Cela n’a peut-être pas été bien reçu ou compris. «
«Ça n’aurait pas été une fan zone du même genre que celle de l’Euro 2016, mais il faut comprendre qu’on a aussi des contraintes budgétaires, poursuit Laurence Arribagé. Pour avoir participé avec Philippe Plantade au grand oral de novembre dernier, le comité d’organisation a semblé séduit par ce que nous proposions. Notre cas était très bien documenté. Nous avons mis le stade à disposition gratuitement, ce qui n’était pas le cas à l’Euro 2016 et ne le sera pas pour la Coupe du monde de rugby. Mais les organisateurs ont également dû faire des choix. «
C’est donc loin de la Ville Rose que se joueront les Jeux Olympiques, du 26 juillet au 11 août 2024. En particulier, les matchs de football féminin que Toulouse regardait particulièrement. «C’est toujours l’un des plus grands événements au monde», lance Laurence Arribagé. Toulouse doit se l’approprier, même si elle n’héberge pas de matches. Toutes les villes n’hébergent pas une discipline des Jeux, pourtant c’est une fête qui brille sur tout le territoire. «