La répression de la fraude a infligé une amende de près de trois millions d’euros à six banques françaises pour des frais liés aux transactions par carte de crédit. Explications.
Des amendes d’un montant total de plus de 2,8 millions d’euros ont été infligées à six banques françaises dans le cadre de la répression de la fraude pour facturation de frais excessifs lors du paiement par carte bancaire.
Ces sanctions ont été infligées par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la lutte antifraude (DGCCRF) à BNP Paribas (amende de 1,494 million d’euros), à la Banque Postale (1,168 million d’euros), à la Banque Populaire du Grand Ouest ( 74 446 euros), la banque Afone (58 200 euros), la Caisse régionale Crédit Agricole Normandie (48 276 euros) et la Caisse fédérale du Crédit mutuel Maine Anjou Basse-Normandie (35 600 euros).
Lors des contrôles effectués en 2018 par la DGCCRF, trois types d’infractions ont été identifiés: cette dernière a mis en évidence le « manque de transparence tarifaire » vis-à-vis des clients bancaires marchands dont les contrats n’indiquent que « une commission globale qui, faute de précisions , ne permet pas la concurrence avec d’autres opérateurs bancaires « . En ce qui concerne les clients consommateurs, « les banques ne respectent pas leur obligation de fournir des cartes de débit et / ou de crédit visuellement identifiables ».
En outre, les soi-disant cartes de paiement doubles, « qui offrent le choix entre un débit immédiat ou un crédit renouvelable au moment du paiement, sont soumises à des frais d’interchange excessifs ».
Contentieux BNP Paribas
Les frais d’interchange sont payés par la banque du commerçant à la banque du consommateur lors d’une transaction par carte de crédit. « Depuis 2015, le plafond de cette commission d’interchange est réglementé au niveau européen pour éviter les abus des banques », écrit-il Le parisien qui a révélé ces pénalités en précisant que la redevance maximale était fixée à 0,2% pour les cartes de débit et 0,3% pour les cartes de crédit.
Mais, lors des audits de 2018, « l’autorité a noté que toutes les banques filiales facturent une commission de 0,3% sur un trop grand nombre de ces doubles cartes, quel que soit le type de paiement choisi par le consommateur ».
La Banque Postale a déclaré avoir « pris acte de la décision de la DGCCRF relative aux faits identifiés en 2018 ». « Des mesures sont prises pour se conformer aux violations détectées », a-t-il déclaré.
De son côté, BNP Paribas « conteste les conclusions de l’enquête de la DGCCRF et a saisi le tribunal administratif de Paris ». Continue.
Des crédits à la consommation sous contrôle
Il n’y a pas « d’explosion » du nombre de crédits à la consommation en France, a déclaré hier le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt sur Europa 1, précisant que leur montant total n’avait « augmenté que de 0,5% » entre novembre. 2019 et novembre 2020.
«Nous sommes extrêmement vigilants», a poursuivi le leasing de Bercy, précisant également que le nombre de dossiers de surendettement déposés par les ménages auprès de la Banque de France est en baisse.