Temps mort pour les riches et les célébrités ? L’avocate féministe relance le mouvement endormi MeToo en France

Dans une interview accordée au Telegraph dans son bureau parisien, la femme de 46 ans a accusé la culture française d’offrir une protection particulière aux agresseurs présumés sous le mythe de « l’amant latino » et de la célèbre « culture de séduction » du pays.

Mais tout est en train de changer, notamment à cause de ses expériences personnelles.

« Dans ce que les femmes me disent, dans ce que je vois ou entends, il y a beaucoup de choses que j’ai moi-même vécues », a-t-elle déclaré.

Au cours de ses 20 ans de carrière, elle a révélé au Telegraph qu’elle avait été harcelée sexuellement par un client. Elle est tombée sur le salaire d’un collègue masculin pour découvrir qu’il gagnait 2,5 fois son salaire. On lui a demandé lors d’un entretien d’embauche si elle prévoyait d’avoir des enfants et on lui a dit que cela pourrait être un problème.

« Entendre parler d’autres femmes, célèbres ou pas, c’est positif, c’est bien, ça aide ».

Être une avocate ouvertement féministe en France n’est pas toujours facile : dans la salle d’audience, elle a été décrite comme hystérique et doit souvent se battre bec et ongles pour faire entendre les plaintes de ses clients.

Son travail signifie également qu’elle travaille en étroite collaboration avec les victimes de traumatismes profonds et reçoit régulièrement des appels désespérés de femmes en détresse émotionnelle extrême qui envisagent de se suicider.

Mais tout processus réussi est plus convaincant pour se manifester. Selon le ministère de l’Intérieur, près de 23 000 personnes ont déclaré avoir été violées en 2019, une augmentation de 20 % par rapport à 2018, largement attribuée à #MeToo.

« Nous avons entendu davantage de femmes porter plainte, certaines femmes qui n’auraient pas porté plainte auparavant ont repris des forces », a déclaré Mme Tuaillon-Hibon.

Article précédentRoland-Garros : la finaliste 2019 Marketa Vondrousova atteint le 4e tour
Article suivantDe l’Inde à Twitter : respectez les règles informatiques sous peine de « conséquences indésirables »
Amelie Durand
"Independent troublemaker. Introverted. Social media practitioner. Twitter advocate. Incurable problem solver."

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici