La récente fermeture de l’infrastructure de gaz naturel du pipeline colonial à la suite de l’attaque du ransomware soulève une question: quels dommages économiques une cyberattaque pourrait-elle causer qui rendrait l’accès à Internet impossible pendant une heure ou une journée entière?
Merchant Machine, un service d’information sur les paiements, a tenté d’évaluer les dommages économiques causés par cette perte. L’économie mondiale subira une perte totale de 1,7 milliard d’euros par heure, atteignant une perte de 41 milliards d’euros après 24 heures. Les trois pays les plus touchés par cet incident seront les États-Unis, la Chine et le Royaume-Uni. Plus l’économie du pays est grande, plus la perte est importante.
L’économie américaine perdra 249,8 millions de dollars par heure ou 5,9 milliards d’euros après 24 heures. La Chine subira une perte d’environ 244 millions d’euros par heure ou 4,7 milliards d’euros après 24 heures. Le Royaume-Uni perdra 59 millions d’euros par heure, soit 1,4 milliard d’euros après 24 heures. La France subira une perte de 20,7 millions d’euros par heure et de 498 millions d’euros après 24 heures.
De même, les grandes entreprises seront les plus touchées. Amazon subira une perte totale de 35 millions d’euros par heure. Instagram, qui utilise la publicité, souffrira encore plus au rythme de 43 millions d’euros de l’heure.
Processus d’étude
Le calcul a été effectué en utilisant uniquement les informations NetBlock et en divisant le chiffre d’affaires annuel des entreprises par le nombre d’heures par an. Ces études générales ne prennent pas en compte les aspects pratiques, tels que la capacité à effectuer des transactions commerciales dans l’heure, le jour ou la semaine suivant le rétablissement de la connectivité Internet. S’agit-il vraiment d’une perte de revenu ou simplement d’un retard?
Cependant, le rapport met en évidence une dépendance croissante aux transactions commerciales numériques. Cependant, l’importance d’Internet n’est pas contestée, mais il existe également des réseaux privés qui ne dépendent pas d’Internet pour effectuer des transactions commerciales.
Une analyse plus détaillée de la dépendance de chaque pays vis-à-vis d’Internet est disponible ici.