Critique de ‘Suzanna Andler’ : French Riviera Blues

La figure centrale du drame français « Suzanna Andler » est une femme pour qui la passion, la tragédie et l’indécision suscitent la même réponse : un haussement d’épaules. Sa voix ne s’élève jamais ; son visage trahit rarement ses émotions. Elle parle à son ami, son mari et son amant avec la même monotonie. Lever les sourcils est aussi trop actif pour ce film inerte.

Suzanna (Charlotte Gainsbourg) est la femme chic d’un riche homme d’affaires. Ils la négligent, ou se négligent, et dans le temps libre de Suzanna, elle a pris un amant plus jeune, Michel (Niels Schneider). Le film se déroule en une seule après-midi, alors que Suzanna envisage de louer une maison d’été avec l’argent de son mari.

Michel vient lui rendre visite et sa présence incite Suzanna à réfléchir aux décisions en suspens qui la hantent. Doit-il louer la maison ? Doit-elle quitter son mari ? Doit-il s’enivrer à mort ? On s’en fout?

« Suzanna Andler » est une adaptation d’une pièce de l’écrivain Marguerite Duras, connue au cinéma pour ses contributions au scénario du film « Hiroshima, Mon Amour » de 1959. L’interprétation par le réalisateur Benoît Jacquot des personnages mécontents de Duras l’amène à garder ses images détachées. Les panoramiques et les zooms montrent le même détachement que professent ses personnages. Les amoureux s’embrassent et la caméra s’éloigne de l’action.

C’est une épreuve de patience que de voir ces figurines de verre discuter de leurs enchevêtrements romantiques, de la maison de poupée sur la Riviera qu’elles peuvent louer, des mariages bourgeois qu’elles peuvent quitter. La caméra a également l’air de s’ennuyer, comme si elle pouvait s’éloigner.

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Suzanna Andler
Non classé. Durée : 1 heure 31 minutes. Dans les théâtres.

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