Laurent Garnier : « Si je ne jouais que quelques classiques, j’aurais l’impression d’être dans un juke-box » – Dossiers

Laurent Garnier : « Si je ne jouais que quelques classiques, j’aurais l’impression d’être dans un juke-box » – Dossiers

D’accord, en ce qui concerne le monde en dehors de la musique de danse, Beyoncé et Drake viennent de sauver la musique house – selon un quantité de paresseux titres au moins – alors que pensez-vous des artistes célèbres qui font référence à la musique de danse ?

Quoi? Vous ne savez même pas ce que vous voulez dire ? [Mixmag briefly explains that Beyoncé’s put out a new house track, ‘Break My Soul’, while Drake’s recent album, ‘Honestly Nevermind’, is very house-influenced] Et bien David Guetta l’a fait il y a 15 ans ! Je veux dire, David Guetta a changé cela. Bien que ce soit plus commercial, cela a changé toute la perspective de la radio R&B en Amérique lorsqu’elle a commencé à utiliser des artistes hip hop et R&B avec un rythme house. Ils n’ont donc rien inventé de nouveau. Cela dit, je n’ai pas entendu la musique. Cependant, les groupes de R&B le font depuis longtemps. Mais si on parle plus de hip hop et de rap, en France avec la jeune génération qui aime le drill et la trap, maintenant ils commencent aussi à utiliser des rythmes house. Ils comprennent le lien entre la techno, l’électro et le hip hop et il devient évident pour eux que faire de la musique avec un coup de pied direct fonctionne aussi pour leur public, qui est impliqué dans les deux scènes. Donc je suppose que Beyoncé et Drake le font de manière plus commerciale, mais l’underground le fait aussi. C’est bon de savoir que cela se produit. Mais les liens entre les deux scènes ont toujours existé depuis le premier jour grâce à la musique électronique. Je veux dire, regardez Detroit, quand ils ont ouvert de nouveaux magasins de disques là-bas, ils auraient une section électronique pour attirer les gens qui écoutaient du hip hop. Ils trouveraient ainsi le lien entre le hip hop et la techno. Il a toujours été là.

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OK, eh bien, pour passer à un autre sujet maintenant, comment était le COVID pour vous ? Je veux dire, je sais que tu devais le faire écrire une lettre au ministre de la culture en Francealors puis-je vous demander?

Vous savez qu’avant COVID, chaque fois que nous, l’ancienne génération techno, rencontrions les plus jeunes, nous nous disions: « Les gars, vous avez dû vous battre pour ce que nous avons maintenant. Mais quand vous avez gagné tous ces combats, nous ne vraiment le voir pour quoi devons nous nous battre ? » Et nous avons toujours dit : « Trouvez vos combats, car il y a certainement beaucoup de choses à améliorer. Il n’est pas nécessaire que ce soit à propos de la scène techno, mais vous pouvez utiliser la scène pour la mettre en valeur. » Et d’une certaine manière c’était vrai. Nous avons gagné toutes les batailles. Mais pendant le COVID, quand on a entendu le ministre français de la Culture dire que la culture club n’appartenait pas à son ministère, mais plutôt au ministère de l’Intérieur, on s’est dit « Quoi ? On ne fait pas partie de la culture ? » Alors j’ai commencé à me remettre en question. « Pourquoi le gouvernement m’a-t-il donné cette médaille en premier lieu ? Cela ne compte-t-il pas maintenant qu’il y a un nouveau gouvernement ? Avons-nous fait trois pas en avant et cinq pas en arrière ? » J’ai donc dû écrire cette énorme lettre au ministre de la Culture pour lui demander en gros ce qui se passait. Nous avons tous réalisé que nous ne devrions rien tenir pour acquis.

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Yasmine Stone
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