La France vise à protéger les grandes entreprises alors que les craintes de récession s’intensifient en Europe

La France vise à protéger les grandes entreprises alors que les craintes de récession s’intensifient en Europe

Le ministre français des Finances a promis une aide supplémentaire aux grandes entreprises touchées par les prix élevés de l’énergie, alors que le chef de la banque centrale de la zone euro a averti que la région était confrontée à des « chocs sans précédent ».

Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie, a promis que son gouvernement contribuerait à protéger les entreprises de la flambée des prix du gaz et de l’électricité, affirmant qu’il pousserait à doubler les aides d’État disponibles pour les entreprises industrielles et autres entreprises de taille moyenne aux prises avec des factures énergétiques en hausse à un maximum de 100 € minutes. La mesure nécessite l’approbation de Bruxelles, mais une parabole de 3 milliards d’euros déjà destinée à aider les entreprises sera lancée en 2023.

« L’inflation est un poison pour les démocraties, l’histoire l’a prouvé », a déclaré Le Maire en décrivant un budget pour l’année prochaine dominé par des mesures de réduction des prix. La France a déjà protégé les ménages et les petites entreprises de la flambée des prix de l’énergie en limitant les augmentations à 15 %.

L’invasion russe de l’Ukraine a réduit l’approvisionnement en gaz de l’Europe, faisant grimper les prix du carburant, de la nourriture et de nombreux autres produits, érodant les dépenses des ménages et affectant la production industrielle. L’inflation devrait atteindre un nouveau record de la zone euro de 9,7% lorsque les données sur les prix de septembre seront publiées vendredi, alors que les craintes s’intensifient que la région entre en récession l’année prochaine.

Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, a déclaré lundi aux législateurs que la croissance « ralentira considérablement » au cours des prochains trimestres.

Cependant, avec une inflation près de cinq fois supérieure à l’objectif de 2 % de la BCE, le Parlement européen a estimé que les responsables de la politique monétaire ne seraient pas dissuadés d’augmenter les taux. La banque centrale a déjà augmenté les coûts d’emprunt de 1,25 point de pourcentage depuis juillet.

L’OCDE mettre en garde Lundi que l’Europe risquait d’être poussée vers une récession l’année prochaine si un hiver rigoureux aggravait la pénurie énergétique de la région et que la consommation de gaz naturel n’était pas réduite d’au moins 10 % pour éviter qu’elle ne soit rationnée pour des groupes d’industriels avides d’électricité.

L’organisation basée à Paris représentant les pays les plus riches du monde a déclaré que l’Europe serait la région la plus touchée car elle a réduit ses prévisions de croissance mondiale l’année prochaine de 0,6 point de pourcentage à 2,2%.

Sa prévision de croissance de la zone euro a été ramenée de 1,6 % à 0,3 % et prévoit que l’Allemagne, la plus grande économie de la zone euro, se contractera de 0,7 % l’année prochaine, en baisse par rapport à sa prévision de croissance de 1,7 % il y a trois mois.

Le stockage de gaz de l’UE, même à ses niveaux actuels d’environ 80 à 90 % de sa capacité, pourrait être insuffisant pour faire fonctionner le blocus pendant un hiver typique sans tomber à des niveaux dangereusement bas, a ajouté l’OCDE.

Si les gouvernements étaient contraints de rationner l’approvisionnement en gaz, ils réduiraient encore la croissance de la zone euro de 1,25 point de pourcentage l’année prochaine, a-t-il déclaré, tout en ajoutant 1,5 point de pourcentage à sa prévision de référence pour l’inflation dans le bloc légèrement supérieur à 6% l’année prochaine.

Les inquiétudes suscitées par la crise de l’énergie et une récession imminente ont fait chuter la confiance des entreprises allemandes à un nouveau creux de 28 mois pour le quatrième mois consécutif, selon l’enquête de référence de l’Institut Ifo auprès de 9 000 entreprises.

L’indice Ifo de confiance des entreprises, publié Lundi, il est tombé à 84,3 points, contre 88,6 le mois dernier. Les économistes interrogés par Reuters s’attendaient à une légère baisse à 87,1.

Clemens Fuest, président d’Ifo, a déclaré que l’économie « glisse vers la récession ».

«Le pessimisme des prochains mois a définitivement augmenté; dans le commerce de détail, les attentes sont tombées à un niveau historiquement bas. »

La France, deuxième économie de la région, devrait connaître une croissance de 0,6 % l’an prochain, selon l’OCDE, qui a abaissé ses prévisions de 1,4 % en juin.

Le gouvernement français a alloué 16 milliards d’euros nets pour limiter la hausse des prix de l’électricité et du gaz pour les consommateurs et certaines petites entreprises à 15 % l’année prochaine. Il s’ensuit environ 24 milliards d’euros dépensés cette année sur le soi-disant bouclier des prix.

Paris a retardé certaines décisions de dépenses difficiles dans le but de maintenir le déficit du secteur public stable à 5% du produit intérieur brut l’année prochaine. Il vise à le réduire à 3 %, soit dans les limites imposées par l’UE, d’ici 2027, selon les plans budgétaires.

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Amelie Durand
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