Le parti d’extrême droite de Marine Le Pen devrait prendre le contrôle d’au moins une région française pour la première fois lors des élections qui débuteront dimanche, signe que sa campagne prend de l’ampleur avant la présidentielle de l’année prochaine.
Les bureaux de vote ouvrent à 8 heures du matin et les résultats devraient commencer à couler vers 20 heures. Le deuxième et dernier tour aura lieu le 27 juin.
Le parti de Le Pen pourrait gagner certains conseils régionaux, dont Provence-Alpes-Côte d’Azur, la région autour de Marseille, la deuxième ville la plus peuplée du pays, et la Côte d’Azur, ainsi que la région est Bourgogne-Franca. Comte qui abrite Dijon, selon de récents sondages.
Les résultats ne se traduiront pas nécessairement par une percée nationale en avril prochain, lorsque les électeurs choisiront de conserver le président Emmanuel Macron ou de le remplacer. Mais ils pourraient aider Le Pen à faire valoir que son parti peut faire confiance au pouvoir.
L’élection présidentielle devrait être une répétition de 2017, lorsque Le Pen était le principal rival de Macron, et avec Le Pen réduisant l’écart avec Macron dans tous les principaux sondages, ses alliés surveillent fébrilement le scrutin régional à la recherche de signaux indiquant qu’il pourrait se fermer. il plus loin.
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La compétence régionale comprend des choses comme l’éducation et la gestion des déchets. Il n’inclut généralement pas les questions de sécurité, mais cela, avec l’immigration et le rôle de la religion dans la société, a été un thème clé de cette élection et avec lequel les lieutenants de Le Pen sont extrêmement à l’aise.
Le parti de Macron n’existait même pas lors des dernières élections régionales de 2015. Le président a envoyé ses ministres en campagne et en tant que candidats, mais son mouvement n’a jusqu’à présent pas réussi à construire des bases locales solides et aurait probablement besoin de s’allier avec d’autres partis pour gagner. n’importe quelle région.
Pour les républicains et les socialistes conservateurs, le défi est de maintenir les régions qui ont dominé pendant des années avant que Macron n’implose le système bipartite avec sa course centriste. Des mouvements plus récents tels que les Verts et le parti France Unbowed de Jean-Luc Melenchon testeront les bases d’alliances locales avec d’autres partis de gauche.
Les 12 régions métropolitaines de France, ainsi que la Guadeloupe et La Réunion, votent pour les candidats aux sièges des conseils régionaux. La Corse, la Martinique et la Guyane française votent pour pourvoir des sièges dans leurs assemblées territoriales.
Seules les listes qui obtiennent plus de 10 % iront au second tour. Les listes qui gagnent plus de 5% peuvent fusionner avec d’autres. Attendez-vous à des négociations difficiles à partir de lundi pour partager le butin.
La question clé sera donc de savoir si les partis sont prêts à soutenir le « Front républicain ». Le terme fait référence à une stratégie des partis de gauche ou de droite pour se retirer de la course ou demander à leurs partisans de voter pour leurs rivaux uniquement pour empêcher l’extrême droite de prendre le pouvoir. Cela a fonctionné dans le passé, mais ce n’est peut-être pas cette fois.
Des régions à surveiller |
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Hauts-de-France : Le candidat à la présidentielle Xavier Bertrand tente de conquérir cette région ouvrière du nord autour de Calais. Il n’a pas de soutien républicain formel, mais il vote en premier parmi les candidats de droite en 2022 et a déclaré qu’il se retirerait de la politique s’il perdait sa région. |
Ile-de-France : le parti de Macron a proposé le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti dans cette région qui comprend le pôle économique de Paris. C’est contre Valérie Pécresse, une ministre conservatrice sous l’ancien président Nicolas Sarkozy, qui a également déclaré qu’il prendrait sa retraite en cas de défaite. |
Provence-Alpe-Côte d’Azur : Le lieutenant de Le Pen Thierry Mariani semble destiné à conquérir cette région, l’une des plus françaises culturellement et économiquement diversifié. |