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Téhéran (AFP) – Des fonctionnaires de l’un des secteurs les plus puissants d’Iran, le pouvoir judiciaire, ont organisé dimanche de rares manifestations contre le refus du gouvernement d’augmenter leurs salaires.
Le président ultra-conservateur Ebrahim Raisi, qui a pris ses fonctions en août, avait proposé une augmentation de salaire dans les dernières semaines de son précédent poste de chef de la justice.
Mais le nouveau gouvernement qu’il dirige a changé d’avis.
Frappé par de sévères sanctions économiques imposées par les États-Unis depuis 2018, l’Iran a vu son taux d’inflation grimper à près de 60%.
Shargh, un journal représentant le point de vue réformiste, a publié dimanche une vidéo d’une manifestation de centaines d’hommes et de femmes devant le parlement de Téhéran.
« Si notre problème n’est pas résolu, nous fermerons la justice ! ils ont chanté.
Un autre journal réformiste, Arman Melli, a rapporté : « Certains membres du personnel judiciaire ont organisé des rassemblements hier (samedi) dans la plupart des villes du pays pour protester contre le rejet du projet d’augmentation des salaires du Parlement.
Les manifestants ont brandi des pancartes avec des slogans déclarant que « les travailleurs de la justice sont incapables de subvenir à leurs besoins » et dénonçant « l’hypocrisie du gouvernement et du parlement ».
Meysam Latifi, chef de l’Organisation des affaires administratives et de recrutement, a provoqué la colère des employés de la justice avec ses remarques au parlement mercredi lorsque l’augmentation a été rejetée.
« Nous sommes préoccupés par la demande d’augmentation des salaires des magistrats car cela conduirait à la même chose dans d’autres agences », a-t-il déclaré.
© 2022 AFP