L’explosion des réseaux sociaux remet en lumière le traitement réservé par la France à sa minorité musulmane, la plus importante d’Europe.
Un avocat français a critiqué l’Union européenne pour une publicité pour sa conférence sur l’avenir de l’Europe mettant en scène une femme musulmane portant le hijab.
Thibault de Montbrial, conseiller de la candidate présidentielle française de centre-droit Valérie Pécresse, a déclaré que l’utilisation de cette image pour illustrer l’avenir du continent l’avait laissé « sans voix ».
Le hijab est un voile porté par certaines femmes musulmanes et a fait l’objet d’une querelle de plusieurs décennies en France.
« Les Frères musulmans n’osaient pas en rêver, c’étaient des idiots utiles. Pour ma part, je me battrai de toutes mes forces pour éviter un tel avenir pour l’Europe », a tweeté mercredi de Montbrial, citant le groupe politique fondé en Égypte il y a près d’un siècle.
Le choix d’une femme voilée pour illustrer une conférence « sur l’avenir de l’Europe » laisse sans voix.
Les Frères Musulmans n’osaient pas en rêver, les idiots utiles l’ont fait.
Je combat pour ma part de toutes mes forces pour éviter un tel avenir à l’#L’Europe .#Islam pic.twitter.com/p9YIw1mQpY– Thibault de Montbrial (@MontbrialAvocat) 9 février 2022
Traduction : « Le choix d’une femme voilée pour illustrer une conférence ‘sur l’avenir de l’Europe’ laisse sans voix. Les Frères musulmans n’osaient pas en rêver, des idiots utiles le faisaient. Pour ma part, je me battrai de toutes mes forces pour éviter un tel avenir pour l’#Europe. #Islam »
L’affiche de l’événement en cours, qui offre aux citoyens de l’UE la possibilité de s’exprimer sur d’éventuelles réformes des politiques et des institutions du bloc, comprend un appel à « faire entendre sa voix » et déclare « l’avenir est entre vos mains ».
Citant l’explosion de de Montbrial, Mehreen Khan, correspondante européenne du journal Financial Times, a déclaré que le bloc était « une fois de plus accusé d’être une marionnette de complot islamiste clandestin par les ‘Frères musulmans’ parce qu’il y a une femme musulmane sur une affiche ».
Khan a souligné les propos tenus par le journaliste français Jean Quatremer, qui a déclaré qu’il existait des « liens » connus entre la Commission européenne – le bras exécutif du bloc – et les Frères musulmans.
« Mais rien ne change, car l’UE est de moins en moins démocratique », a tweeté Quatremer, correspondant européen du quotidien français Libération.
Khan a fait des comparaisons entre ces commentaires et la campagne controversée, anti-immigration et pro-Brexit menée par certains politiciens britanniques en 2016.
« Pour tous ceux qui se sont plaints du racisme de certaines parties de la campagne de congé du Brexit, en 2022, les médias apparemment sérieux du plus grand pays de l’UE soutiennent Bruxelles comme un complot islamiste pourri parce qu’il y a des femmes brunes dans certaines archives photo. ‘Archives de l’UE, « , a-t-il tweeté.
Pour tous ceux qui se sont plaints du racisme de certaines parties de la campagne de congé du Brexit, en 2022, les médias apparemment sérieux du plus grand pays de l’UE soutiennent Bruxelles comme une conspiration islamiste pourrie parce qu’il y a des femmes brunes dans certaines archives photographiques de l’UE. pic.twitter.com/ofjL4B5JEn
– Mehreen (@MehreenKhn) 9 février 2022
La controverse sur les réseaux sociaux met en lumière le traitement réservé par la France à sa population musulmane minoritaire – la plus importante d’Europe – avant les élections présidentielles d’avril.
Le mois dernier, le Sénat français a voté en faveur de l’interdiction du hijab dans les compétitions sportives.
Cette décision est intervenue un an après que les législateurs de la chambre basse du Parlement français ont adopté le soi-disant projet de loi « séparatisme » visant à renforcer le contrôle des mosquées, des écoles et des clubs sportifs dans le but de protéger la France des « islamistes radicaux » et de promouvoir « le respect de Les valeurs françaises » – l’un des projets de référence du président Emmanuel Macron.
Officiellement connue sous le nom de loi qui renforce les principes de la république, Paris affirme que la législation désormais légalement promulguée renforcera le système laïc français.
Les critiques soutiennent qu’il identifie injustement les musulmans.