Des magistrats français ont déposé une plainte contre des casques bleus français accusés d’être complices d’un massacre pendant le génocide rwandais.
Ils n’ont rien trouvé indiquant la « participation directe des forces militaires françaises aux exactions commises dans les camps de réfugiés, ni aucune complicité dans l’aide ou l’assistance aux forces génocidaires », a déclaré le procureur français dans un communiqué.
La France a déployé des milliers de soldats au Rwanda en 1994, lorsque des extrémistes hutus ont ciblé des membres de la communauté minoritaire tutsie et massacré quelque 800 000 personnes en seulement 100 jours.
Les Hutus de souche accueillent un détachement de marines français alors qu’ils traversent un camp de réfugiés pendant le génocide de 1994
Le rôle de la France dans le génocide
Les survivants ont accusé les troupes françaises de les avoir délibérément abandonnées aux extrémistes hutus dans les collines de Bisesero à l’ouest du Rwanda.
Les procureurs ont ouvert une enquête pénale sur une éventuelle complicité de crimes contre l’humanité en décembre 2005
Cependant, les magistrats chargés de l’affaire ont décidé de ne pas poursuivre les militaires.
L’année dernière, lors d’une visite au Rwanda, le président français Emmanuel Macron a reconnu la responsabilité française dans le génocide.
Macron a déclaré que la France n’avait pas écouté ceux qui l’avaient avertie du massacre imminent au Rwanda et soutenaient de facto un régime de génocide.
Cependant, la France « n’était pas complice » du génocide, a ajouté Macron.
Ses déclarations faisaient écho aux conclusions d’une commission indépendante d’historiens, qui a acquitté la France de complicité directe mais l’a accusée de ne pas avoir prévu le massacre.
lo/rc (AFP, Reuters)