La présidente de la province sud de la Nouvelle-Calédonie, Sonia Backes, a déclaré qu’elle s’attendait à ce que le gouvernement français vienne à la rescousse de la société de nickel SLN pour éviter l’insolvabilité.
Backes, qui est également membre du gouvernement français, a déclaré que la situation était assez simple.
Elle a dit que si le gouvernement ne fait pas de chèque, la SLN fermera l’année prochaine, ce qui, selon elle, n’est acceptable pour personne.
En 2016, la SLN avait déjà reçu un prêt de 600 millions de dollars de la société mère Eramet et de l’État français, la dernière tranche ayant été prélevée en septembre.
Backes a déclaré que l’échec de la SLN signifierait non seulement la perte de milliers d’emplois, mais ferait également couler le système de protection sociale de la Nouvelle-Calédonie.
Il y a deux semaines, la SLN est entrée dans la première phase d’une procédure de sauvetage et d’insolvabilité, craignant que l’entreprise ne manque de fonds.
La SLN précise que cette procédure ad hoc permettra d’échanger avec toutes les parties intéressées pour trouver des solutions pérennes aux problèmes structurels de l’entreprise.
La société a déclaré qu’elle se trouvait dans une situation sans précédent et dans un environnement défavorable, les objectifs de production n’ayant pas été atteints et les exportations de minerai ayant chuté.
Cependant, la SLN a déclaré qu’elle ferait tout son possible pour surmonter la crise.
Les syndicats ont manifesté devant l’usine de la SLN il y a une semaine pour exprimer leurs craintes de perdre leur emploi.
La PDG d’Eramet, Christel Bories, était en Nouvelle-Calédonie la semaine dernière et rencontrant des travailleurs, a déclaré que la situation était grave.
Il a assisté à une réunion du conseil d’administration de la SLN, mais aucune annonce n’a été faite.
Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin, en visite cette semaine en Nouvelle-Calédonie, devrait évoquer les enjeux de la filière nickel lors de ses entretiens avec les responsables politiques locaux.
La SLN est la plus grande entreprise de Nouvelle-Calédonie, employant environ 2 000 personnes directement et 8 000 autres indirectement.