ROME, 26 novembre (Reuters) – Les dirigeants italien et français vont signer vendredi un traité visant à renforcer les relations bilatérales au moment où la diplomatie européenne est mise à l’épreuve par le départ de la chancelière allemande Angela Merkel.
Le traité du Quirinal vise à renforcer la coopération entre Paris et Rome dans des domaines tels que la défense, les migrations, l’économie, la culture et le commerce.
La cérémonie de signature intervient peu de temps après qu’un nouveau pacte de coalition a été conclu en Allemagne, mettant fin à 16 ans de règne de Merkel, qui était le leader incontesté de l’Europe et a noué des liens particulièrement étroits avec les dirigeants français successifs.
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La nouvelle administration berlinoise devrait être plus introvertie, surtout au début de son mandat, et Paris et Rome sont désireux d’approfondir leurs relations à une époque assombrie par l’incertitude économique, une pandémie, une Russie plus affirmée, une Chine sur le hausse et les États-Unis plus désintéressés.
« L’intention de Macron est de créer un nouvel axe avec l’Italie, alors qu’il est dans l’intérêt de l’Italie de s’associer au duo France-Allemagne », a déclaré une source diplomatique italienne de haut niveau, qui a décliné sa candidature.
RENAISSANCE
Initialement attendues en 2017, les négociations sur le nouveau traité ont stagné en 2018 lorsqu’un gouvernement populiste a pris ses fonctions à Rome et s’est heurté à Macron au sujet de l’immigration.
Les relations ont atteint un creux en 2019 lorsque Macron a brièvement rappelé l’ambassadeur de France en Italie, mais cette année, il y a eu une résurgence suite à la nomination de l’ancien président de la Banque centrale européenne Mario Draghi à la tête d’un gouvernement d’union italien. .
Une source diplomatique française a rejeté les suggestions selon lesquelles le nouvel axe entre les deuxième et troisième économies de l’UE représentait un réalignement des priorités diplomatiques de Paris.
« Nous n’avons jamais joué le triangle de la jalousie avec les partenaires européens. Ces relations bilatérales, quand elles sont fortes (…) se complètent », a déclaré la source.
Le traité du Quirinal, qui tire son nom de la résidence du président italien et vaguement calqué sur un pacte franco-allemand de 1963, devrait conduire Paris et Rome à rechercher un terrain d’entente avant les sommets de l’UE, tout comme la France coordonne déjà les grands mouvements politiques européens. avec l’Allemagne.
Les détails complets du pacte n’ont pas été publiés, mais les sections traitant des liens économiques et de la coopération dans des secteurs stratégiques susciteront un intérêt particulier.
Les entreprises françaises ont massivement investi en Italie ces dernières années, mais les politiciens italiens ont accusé Paris d’être moins utile lorsque les entreprises italiennes recherchent des accords transfrontaliers.
Plus tôt cette année, l’offre du constructeur naval public Fincantieri de reprendre son homologue français Chantiers de l’Atlantique a échoué, entravée par les problèmes de concurrence de l’UE.
Les responsables italiens soupçonnaient Paris de chercher activement à saper l’accord dans les coulisses.
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Montage par Gareth Jones
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