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L’universitaire franco-iranienne Fariba Adelkhah a été de nouveau incarcérée pour « violation » des limites de l’assignation à résidence, a annoncé dimanche un responsable de l’autorité judiciaire de la République islamique.
« Mme Adelkhah … malheureusement, elle a délibérément violé les limites de l’assignation à résidence des dizaines de fois », a déclaré Kazem Gharibabadi, chef adjoint du pouvoir judiciaire, de Mizan Online, l’agence de presse de l’autorité.
« Elle a insisté pour le faire malgré les avertissements répétés des autorités judiciaires. Alors maintenant (…) elle a été ramenée en prison », a-t-il ajouté.
Mercredi, le ministère français des Affaires étrangères a déclaré qu’Adelkhah avait été réincarcérée et a demandé sa libération immédiate.
« La décision de la réincarcérer, que nous condamnons, ne peut qu’avoir des conséquences négatives sur les relations entre la France et l’Iran et réduire la confiance entre nos deux pays », a déclaré le ministère dans un communiqué du 12 janvier.
« La France exige la libération immédiate de Mme Adelkhah », a-t-il ajouté.
La nouvelle décision contre Adelkhah, un chercheur affilié à la prestigieuse université Sciences Po de Paris dont la détention a déclenché une rupture entre les deux pays dans le passé, intervient alors que la France et d’autres puissances occidentales négocient avec l’Iran pour relancer un accord nucléaire.
Adelkhah a été arrêté en 2019 et condamné à cinq ans de prison en 2020 avant d’être assigné à résidence.
Le président français Emmanuel Macron a critiqué Téhéran lors de la première incarcération d’Adelkhah, affirmant qu’elle avait été arrêtée arbitrairement, une affirmation rejetée comme « propagande » par les responsables iraniens.
Le ministère des Affaires étrangères a réitéré mercredi la position de la France selon laquelle le traitement de l’universitaire par l’Iran était politiquement motivé.
(FRANCE 24 avec AFP, REUTERS)