Sam Fleming, Valentina Pop et Andy Bounds à Bruxelles et David Sheppard à Londres
Les dirigeants de l’UE lors d’un sommet sont parvenus à un accord sur un embargo pétrolier contre la Russie qui exempte une voie d’approvisionnement clé, une concession visant à apaiser la Hongrie, qui a bloqué les sanctions pendant près d’un mois.
L’embargo inclura le pétrole et les produits pétroliers, mais permettra surtout une exemption temporaire pour le pétrole brut livré par pipeline, selon des diplomates.
Les capitales n’ont pas convenu de la durée de l’éventuelle retombée du pétrole fourni par l’oléoduc. Maintenir les pipelines hors de tout embargo était une demande clé de la Hongrie, qui a déclaré qu’une interdiction mettrait son économie en danger étant donné sa dépendance au brut livré par le pipeline russe Druzhba (Friendship).
Lors du sommet de Bruxelles lundi, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a insisté pour que Budapest puisse toujours accéder au pétrole russe d’autres sources en cas d' »incident » avec Druzhba, qui passe par l’Ukraine.
Les dirigeants baltes, qui ont fait pression pour un embargo sur le pétrole, ont appelé les dirigeants à se rassembler autour d’un accord.
Kaja Kallas, le Premier ministre estonien, a déclaré que « c’est à la morale de chacun de décider comment procéder », tandis qu’Arturs Kariņš, son homologue letton, a demandé à Orbán de voir la situation dans son ensemble : « Cela nous coûtera plus cher, mais c’est juste de l’argent. Les Ukrainiens paient de leur vie ».
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